Joachim Littleton

Nom : Littleton

Prénom : Joachim

Âge auquel vous êtes décédé : 27 ans

Description physique : 1m78 pour 70 kgs, les cheveux châtains et mi-longs, les yeux noirs de jais, Joachim Littleton est mince et très séduisant. Ses pommettes un peu saillantes et ses joues creusées lui donnent un air à la fois mystérieux et effrayant. De son regard émane sa confiance en lui. Tout son être inspire la crainte et le respect.

Caractère : Il s'agit d'un Dorian Littleton Junior. Il a exactement le même caractère que son père et a toujours vécu pour marcher dans ses pas. Il a passé de nombreuses heures avec lui dans son enfance et était le plus choyé des quatre enfants, et a presque tout appris de son père. Il est calculateur, fait preuve de logique froide, et passe le plus clair de son temps à analyser les situations qui se présentent à lui. Egocentrique, il sait qu’il n’est pas fait pour aimer une autre personne que lui-même, et trouve qu’il le mérite bien.
Il est autoritaire et personne ne conteste cette autorité dans la fratrie. Il est assez égocentrique. Il ne supporte pas Amy.

Origine : Joachim est très fier de son appartenance à la famille Littleton, et bien sûr déteste au plus haut point les représentants de la famille Rutherford. Il est l'aîné de la fratrie et est accepté par tous comme le second chef de famille, après Littleton Père. Il n'a jamais voyagé hors d'Inverness.

Talents, passions : Il passe le plus clair de son temps libre à lire. Mais comme, en tant que fantôme, il ne peut pas sortir du manoir, il est condamné à relire toujours les mêmes livres qu'il connaît par coeur et qu'il cite de temps à autres, durant ses promenades solitaires, au hasard d'un couloir...
Son petit secret pour être toujours d'un calme pragmatique ? Une tasse de thé toutes les demi-heures au minimum. C'est son péché mignon.

Signes particuliers : Ne connaît pas les mots "s'il vous plait". Il tient pour acquis que tout le monde doit lui obéir, et ce à tout instant.

Opinion sur la magie : Il est avant tout un stratège et n'use pas de la magie comme la plupart de sa famille. Cependant il a toujours apprécié de lancer quelques sorts dans le dos d'un Rutherford.




Le soleil a du mal à percer les épais nuages qui obscurcissent encore le ciel, comme s'ils voulaient retenir la nuit à tout prix. Le petit village d'Inverness s'éveille peu à peu. Le vent balaie les cauchemars de la nuit et emporte avec lui la douce sensation de refuge qu'offre le sommeil aux habitants de la bourgade.

En ce matin de l'an de grâce 1870, quelque chose a changé à Inverness. Aucun habitant ne peut encore le savoir, mais au fond, chacun le pressent.

Une lourde porte en bois s'ouvre lentement en grinçant. Un petit garçon en sort, un sac de billes à la main. Il veut être le premier arrivé à son tournoi de billes avec les frères Golding, de la masure d'à côté. Il fait quelques pas dans la rue, puis stoppe devant un morceau de parchemin noirci par une écriture serrée et presque illisible. Il le ramasse. Sur ce parchemin, il est écrit :

"Aujourd'hui, Dimanche, jour de Dieu, le monde est en paix. Sauf évidemment le manoir Littleton. Cette bande de dégénérés nous a encore gâché la journée. Ce matin, la mère s'est mise à hurler en passant près du couloir donnant à la salle des potions. Evidemment elle a réveillé tout le monde, mon frère lui a manifestement envoyé un quelconque sortilège de magie noire, car s'en est suivi un long échange d'insultes. J'ai donc convoqué ma fratrie dans mon bureau personnel - l'ancien bureau de Père - pour leur faire part de mes plans. Je savais très exactement quels seraient les agissements d'une des filles cet après-midi et j'avais concocté un plan visant à la faire plonger dans la mare qui croupit non loin d'ici. Bien entendu Amy a émis quelques objections, comme toujours elle ne voudra pas participer, mais au moins elle sera présente, je le lui ai ordonné et elle m'obéira. Mon frère, à l'esprit un peu moins raffiné que le mien, voulait opter pour une manière plus radicale - comme lui envoyer un rapace pour la pousser et peut-être la défigurer au passage - cette idée me plaît, il va falloir que je la développe - mais une fois ma stratégie énoncée, personne ne pouvait me contredire. Comme toujours.
Exactement comme je l'avais prévu, nous conjuguâmes nos efforts et nos talents et cette pourriture de Rutherford est tombée la tête la première dans l'étang, sans connaissance. Elle se serait noyée si son horrible père ne s'en était pas mêlé et ne l'avait pas sortie de là à temps. Mais nous étions loin déjà, et le seul souvenir de cette traînée tombant dans cette eau presque aussi immonde que sa face, me donne une satisfaction amplement suffisante. Au moins ces trois dernières semaines passées à l'observer pour connaître ses manies n'auront pas servi à rien.
Je crois que j'ai déjà en tête un plan génial pour déshonorer cette famille de rats, mais cela attendra demain. La nuit est tombée depuis longtemps, je l'observe de mon bureau, et je me sens tout à fait dans mon élément. Je vais aller me faire une bonne tasse de thé et me balader un peu dans le parc. La nuit m'attire, elle me donne envie de plonger en elle... J'aime ce que je suis. J'aime Joachim Littleton.
Que vivent les Littleton pour l'éternité !!



Ce parchemin était un début de journal intime... Il finira journal de guerre ! Il ne reste plus que moi et... Deux d'entre eux. Père vient de mourir dans mes bras. Je vengerai son honneur ! Nous sommes les Littleton, nous sommes fiers et aucune vermine de leur espèce ne nous fait peur ! Je suis presque sûr qu'ils se cachent dans la salle de potion... Je vais les exterminer !

Cela fait presque vingt minutes que je suis seul, dans le petit salon. Je n'ai pas retrouvé les corps de tous les membres de la famille. J'espère que mon frère et ma soeur auront eu la décence de résister à ces scélérats ! Une fois que j'aurai éliminé les deux restants, nous aurons enfin la suprématie au manoir. Je suis prêt à mourir pour l'honneur des Littleton !

La nuit est maintenant tombée. Dans cette pièce, les derniers Littleton enfin rassemblés. Dans la pièce d'à côté, les dernières raclures qui ne verront pas la lueur de l'aube.

J'ai mis au point un plan infaillible. Nous allons tout simplem..."


L'écriture était ensuite illisible, car couverte de sang. Le petit garçon, avec sa naïveté bien propre aux petits garçons de 6 ans, chiffonna le parchemin et l'enfouit dans sa poche, et lorsqu'il revint chez lui à midi, il le jeta dans le foyer de la cheminée, où il se consuma à jamais. Ne sachant pas lire, il ne put jamais informer qui que ce soit de ce qu'il se passa cette nuit-là au manoir, et que relata juste avant de mourir et avec beaucoup de précision, Joachim Littleton, l'aîné des enfants Littleton, qui mena la dernière bataille contre les Rutherford.